C’est un fait maintenant avéré, le candidat à la présidentielle François Fillon a été mis en examen pour détournement de fonds publics, recel et complicité d’abus de biens sociaux. Le destin de François Fillon, ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy, est-il sellé par cette mise en examen ?
Les faits qui sont reprochés à François Fillon
Si cet événement n’en est plus un pour personne, il semble toutefois pesé sur le candidat à la présidentielle, représentant de la Droite. François Fillon n’est, certes, pas le premier à avoir dû affronter ces moments difficiles devant les juges. Avant lui, Jérome Cahuzac, Patrick Balkany ou même Nicolas Sarkozy, avaient dû, eux aussi, affronter les juges lors de leur mise en examen. Mais, fait inédit, Mr Fillon est le premier à se présenter au suffrage universel sous le statut de mis en examen.
Toutefois, ce dernier semble avoir pu bénéficier de certains avantages comme celui d’avancer sa journée de convocation de 24 heures afin de se tenir éloigné de la presse. Il avait d’ailleurs déjà pu obtenir, lors de son audition, le privilège d’être entendu non pas dans les locaux de l’office central de lutte contre les infractions financières et fiscales à Nanterre, mais dans les locaux de la police judiciaire à Versailles.
Mardi 14 mars, François Fillon, candidat du parti Les républicains, a donc finalement été mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, recel et complicité d’abus de biens sociaux et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
En résumé, il existe des « indices graves et concordants » qui laissent à penser que François Fillon a commis ces infractions qui lui sont reprochées.
Une affaire en chasse une autre
Comme si cela ne suffisait pas, le canard Enchainé a sorti une nouvelle affaire, celle des costumes. Le sarthois se serait fait offrir des costumes par une personne souhaitant garder l’anonymat, pour une valeur de plusieurs milliers d’euros, la somme totale s’élevant à environ 48 000 euros. Le mystère s’épaissit donc un peu plus sur le candidat réputé comme austère.
Une question se pose dorénavant : quand ces enquêtes vont-elles prendre fin ? Jusqu’où les enquêteurs vont-ils aller pour influer sur le cours de l’élection présidentielle ? Les français découvrent, jours après jours, médusés, que l’élection présidentielle se perd dans des considérations éthiques, morales et oublie de traiter l’essentiel, à savoir : qui sera capable de relever le pays de l’Etat de torpeur dans lequel celui-ci se trouve ?