Le président des Etats-Unis va-t-il enfin arriver à faire voter son décret anti-immigration ? Pas si sûr puisque la justice américaine vient de maintenir à nouveau la suspension du décret présidentiel qui vise les réfugiés et les ressortissants de six pays à majorité musulmane. Pourtant, Donald Trump tient bon et continue de défendre son décret. Le président américain se dit même prêt à aller jusqu’à la cour suprême s’il le fallait.
Le bras de fer se prolonge entre les juges et le président américain
Le bras de fer qui dure entre le président des Etats-Unis et la justice américaine ne semble plus en finir. Mr Trump a perdu une nouvelle bataille ce mercredi. Des juges fédéraux ont en effet réussi à bloquer le décret anti-immigration malgré l’amendement de ce dernier.
La raison de ce blocage ? Le texte présenterait des « preuves significatives et irréfutables d’animosité religieuse ». Ainsi, à ce jour, les voyageurs provenant des six pays à majorité musulmane que le président avait ciblé, peuvent toujours se rendre aux Etats-Unis. Toutefois, la maison Blanche affirme qu’ils n’en resteront pas là.
Les différents scénarios possibles
Voyons quels sont les différents scénarios possibles. Le premier cas serait que Donald Trump aille jusqu’à la cour suprême pour faire valoir son décret anti-immigration. Selon lui, « la sécurité de la nation est en jeu ». Le président tiendrait donc, dans ce cas précis, à faire pression jusqu’au bout pour arriver à ses fins.
La question se pose alors, le président pourrait-il arriver à faire plier la cour suprême ? La cour suprême correspond à la plus haute juridiction américaine. Tout ce qui relève de de la justice fédérale est ainsi en mesure d’être jugé par cette cour. Selon France Inter, la cour suprême, c’est « le saint des saints aux décisions sans appel ». Elle définit le mode de vie des américains et donne une direction quant aux questions relatives à la peine de mort, au mariage homosexuel, à l’avortement …
Pour que Mr Trump arrive à faire passer son décret, il faudrait qu’il ait 5 voix sur les 9 juges représentants de la cour suprême. Autant dire que le pari est loin d’être gagné pour le président des Etats-Unis.
Le deuxième scénario obligerait Donal Trump à demander à la cour de San Francisco d’examiner à nouveau son texte, arguant le fait que seulement trois juges étaient précédemment présents « pour entendre les deux parties ».
Enfin, une autre possibilité pour le président américain serait de réécrire son texte, notamment la partie où il cible les étrangers musulmans. Difficile de penser que le président modifie cette partie du décret, tant ce point semble essentiel à ces yeux.