La crise économique qui touche des milliers d’entreprises et de particuliers s’abat inévitablement sur les assureurs. Pour affronter une telle situation et des taux toujours plus bas, les assureurs diminuent désormais systématiquement les garanties de leurs fonds. Une stratégie qui peut comporter d’importantes pertes pour les particuliers. Explications.
Comment choisir une assurance-vie qui garantit vos fonds ?
Si la question des fonds garantis refait surface, c’est notamment parce que Spirica, un programme de Crédit Agricole Assurance, vient de diminuer la garantie de son assurance-vie. Celle-ci n’est désormais plus que de 98 % de la somme investie nette de frais. Le problème, c’est qu’en temps de crise, une assurance-vie n’est pas toujours rentable. Résultat, le particulier perd de l’argent en frais, sans en gagner et son épargne fond petit à petit.
Bien sûr, il est tout à fait improbable que l’épargnant perde réellement 2 % de la somme qu’il a investie simplement parce qu’elle n’est plus garantie. Cependant, la plupart des investisseurs cherchent des placements sûrs. Il est donc important d’utiliser un comparateur d’assurance vie en ligne pour s’assurer que les fonds que vous y placez seront garantis.
Peut-on être sûr que des fonds sont garantis ?
Le problème que pose le comportement des assureurs au sujet de la garantie des fonds, c’est qu’il est impossible d’être sûr qu’elle s’appliquera encore dans quelques années. Effectivement, les compagnies d’assurance sont très discrètes sur le sujet, car elles ne veulent pas effrayer leurs clients. Pourtant, elles sont nombreuses à utiliser ce tour de passe-passe.
Pour un particulier qui souhaite placer son argent dans une assurance-vie, il est donc impossible d’être sûr à 100 % que ses fonds seront intégralement garantis jusqu’à l’expiration du contrat. L’assurance peut tout à fait modifier le taux de garantie en cours de route. Une situation qui n’aide pas à gagner la confiance des investisseurs.
Un risque à relativiser pour ne pas s’inquiéter
Néanmoins, il ne faut pas pour autant paniquer et penser que l’assurance-vie n’est pas un bon placement. Les compagnies d’assurance ont pratiqué cette méthode de dévalorisation des garanties pendant des années sans que cela ne pose aucun problème. D’ailleurs, quand on les interroge à ce sujet, elles expliquent qu’il s’agit d’une réaction rationnelle et prudente face à la baisse de solvabilité des entreprises européennes et à la diminution des taux sur les emprunts.
Ainsi, comme tous les placements, l’assurance-vie dépend de la conjoncture économique. Il est impossible de l’en isoler et cela implique toujours un risque. Cependant, le risque en question reste largement contrôlé et à peine supérieur à celui d’un placement sur un Livret d’épargne dont la rentabilité potentielle n’a pas de quoi faire rêver.