Le burn-out est une maladie professionnelle qui commence à être reconnue dans de nombreux secteurs d’activité. Cette pathologie touche principalement les employés soumis à une grande pression et à un important stress au travail. Dans le monde du sport, le sujet reste encore tabou, alors que le burn-out sportif atteint de plus en plus d’athlètes. Qu’est-ce que le burn-out des footballeurs ?
Le burn out sportif touche les footballeurs
Alors que le sport est un monde de loisir et de détente, que ce soit lorsqu’on assiste à un match ou quand on s’adonne aux paris sportifs, les athlètes développent parfois une pathologie spécifique : le burn-out sportif. Dans le domaine du football, nous nous souvenons du suicide de Robert Enke, gardien de but s’étant donné la mort à l’âge de 32 ans en 2009, après plusieurs années de grave dépression. Son mal-être était en partie lié à sa pratique du foot à un haut niveau.
Face à ce type de situations, le syndicat mondial des joueurs avait réalisé une enquête en 2015 auprès de plus de 800 joueurs retraités ou s’illustrant encore sur les terrains. Plus d’un tiers d’entre eux avaient déclaré avoir déjà souffert de dépression ou d’anxiété. En cause : l’inquiétude de perdre sa place dans un contexte très concurrentiel, et la course à la performance.
Après le dernier Mondial de foot, le défenseur français Adil Rami avait par exemple confié avoir subi un stress important lors de la période post-victoire. Il affirme avoir été particulièrement touché au niveau psychologique et physique, et aurait souhaité pouvoir profiter de plus longues vacances. Lorsqu’il a rechaussé les crampons, le sportif des Bleus a connu un vrai manque de motivation et des troubles de l’humeur. Nombre de personnes n’ont pas pris ces déclarations au sérieux.
Burn out ou syndrome de surentraînement
Dans le monde du sport, le burn-out reste assez méconnu. On parle cependant du syndrome de surentraînement, qui serait la conséquence d’un mauvais équilibre entre les charges de l’entraînement et les moments de récupération. S’ensuivraient des symptômes liés à un stress trop important. Ce syndrome toucherait actuellement de 30 à 60 % des athlètes professionnels. Le diagnostic s’avère cependant assez compliqué. D’une manière générale, cette pathologie s’accompagne d’un épuisement, d’une chute des performances et d’une perte de motivation.
Attention aux signes
Le burn-out du footballeur peut mener à un arrêt définitif de la carrière sportive. Les footballeurs touchés sont souvent au sommet de leur carrière, et ne reconnaissent pas les principaux signes d’alerte. Les sportifs professionnels étant particulièrement idéalisés, le stress chronique qu’ils peuvent subir est souvent mal identifié.
Pour éviter le burn-out sportif, les thérapeutes conseillent de s’adonner à la sophrologie et à la relaxation. Avec une bonne prise en charge, les footballeurs peuvent rapidement se reconstruire et s’adonner de nouveau au ballon rond en toute sérénité.