Depuis la privatisation de certains jeux d’argent en ligne en 2010, de nombreux acteurs ont émergé sur le marché, notamment dans le monde des paris sportifs. Avec la privatisation de la Française des jeux, c’est le secteur des jeux de hasard qui devrait se voir profondément transformé. Alors, quel impact cela aura-t-il vraiment sur les jeux en ligne ?
Un monopole préservé pour les casinos
Si la privatisation de la Française des jeux a été difficile à comprendre pour les Français tant l’institution rapportait d’argent à l’État, elle a également inquiété les casinos français. Ces établissements ne sont actuellement autorisés que dans les stations balnéaires en France et il craignait que la privatisation entraîne l’apparition de bornes de jeux de hasard dans tous les cafés de France.
Le gouvernement les a rapidement rassurés, ils garderont leur monopole et la privatisation n’autorisera de nouvelles entreprises à ne pénétrer que le marché des jeux de hasard que produisait la Française des jeux. Certains espéraient que cette privatisation viendrait clarifier le statut du casino en ligne en France, mais ce n’est pas le cas. Les Français qui jouent au casino en ligne ne seront toujours pas protégés par l’ARJEL (Autorité de régulation des jeux en ligne).
Faut-il acheter des actions de la Française des jeux ?
La privatisation de la Française des jeux réserve près de 20 % du capital de l’entreprise à l’investissement des particuliers français. Beaucoup s’interrogent alors sur la valeur d’un tel investissement. Il est encore un peu trop tôt pour savoir précisément si elle sera bonne, mais il est certain que les répercussions de cette privatisation ne seront pas mauvaises sur les ventes.
Effectivement, les jeux de hasard sont très populaires en France et la privatisation de leur production promet d’en augmenter les ventes. Le seul problème, c’est que la multiplication des concurrents sur le secteur risque de faire baisser la valeur de la Française des jeux dans un premier temps. Investir dès les premiers jours n’est donc sans doute pas idéal.
Quel impact sur les particuliers ?
Pour les particuliers qui aiment jouer aux jeux de hasard, l’impact ne sera pas immédiatement visible. Des agents privés vont se partager le capital de la Française des jeux et ensuite la diriger. L’ARJEL va devenir l’ANJ et de nouveaux concurrents vont intégrer le marché. Le nombre de jeux disponibles va donc augmenter et une forte concurrence sur les prix va sans doute les faire baisser.
Ensuite, de nombreuses entreprises ne survivront pas à la concurrence et finiront par fermer. Quand il n’en restera plus que deux ou trois, elles pourront établir un monopole et augmenter à nouveau les prix. À terme, les particuliers constateront donc une augmentation de l’offre, mais également une augmentation des prix. De quoi renforcer l’incrédulité face à la décision de cette privatisation.