Famine : l’ONU alerte sur l’Afrique de l’Ouest et centrale

Le nombre de personnes qui risquent d’être frappées par la famine entre juin et août 2022 va augmenter de 24 % par rapport à 2020. C’est, du moins, la constatation que font l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture et le Programme alimentaire mondial des Nations Unies. Les deux organismes alertent sur la situation de famine qui pourrait toucher jusqu’à 36 millions de personnes. Comment se préparer à cette menace sur les peuples d’Afrique de l’Ouest et du centre en 2022 ? 

Une aide humanitaire urgente nécessaire en Afrique

Les préoccupations humanitaires autour de l’Afrique ne sont pas nouvelles. Le continent est, malheureusement, victime de nombreux maux. Un de ceux qui cultive particulièrement l’inquiétude des agences mondiales est la situation liée à la famine. Selon elles, sans agissements rapides, près de 36 millions de personnes seraient victimes de malnutrition en Afrique de l’Ouest et du centre. 

La période la plus dangereuse à venir serait entre juin et août 2022. Il s’agit des mois dits “de soudure”. C’est une saison, entre récoltes, où l’accès à l’alimentation est quasiment impossible. S’ajoutent, également, 2 millions d’individus en République Centrafricaine. En tout, ce sont près de 38 millions d’Africains qui ne pourraient avoir leurs apports alimentaires nécessaires sans aide.

De nombreux organismes, pourtant, s’affairent déjà à participer, à leurs échelles, à leurs moyens, à l’amélioration des conditions dans ces régions. C’est le cas, notamment, d’associations comme DISSE, qui réunit des volontaires et de l’aide pour mettre en place des projets dans des zones en pénurie. L’accès à l’alimentation, comme à de meilleures infrastructures ou à des services de base, fait partie des priorités de ces associations

Un panier ménager cher pour une situation d’urgence avancée

Certaines régions en particulier sont en demande pressée d’aide, répondant à des situations d’urgence plus avancées. Les organismes mondiaux classifient les priorités selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire. D’après ce classement, sur la période d’octobre à décembre 2021, 26 millions de personnes sont déjà considérées en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

Quand 10 millions de personnes supplémentaires s’ajouteront d’ici à l’été 2022, il faudra aussi compter 2,6 millions de personnes ayant atteint la phase 4. Dans des régions inaccessibles, comme dans l’État de Borno, la situation pourrait même atteindre des situations catastrophiques, allant au stade 5 d’alerte.

L’insécurité alimentaire, grandissante, est d’autant plus compliquée à gérer alors que les populations craignent les sécheresses. Ces dernières ont été particulièrement fortes, notamment avec la crise écologique. Elles n’ont pas été aidées par une mauvaise saison des pluies, entraînant de mauvaises récoltes. Au Cameroun ou au Sénégal, par exemple, cette insécurité alimentaire se constate également par une hausse des prix de la nourriture. Elle coûte près de 30 à 40 % plus cher que dans le reste du monde.

L’inaction face à la famine en Afrique pourrait être très coûteuse

Les populations souffrent ainsi d’un accès à la nourriture plus difficile que jamais, tant par raisons écologiques qu’économiques. Pour autant, à cette souffrance liée à la faim s’ajoutent aussi des troubles d’autres horizons, renforçant le sentiment d’insécurité. De nombreux pays du continent africain, en effet, sont soumis à la fragilité de leurs institutions, aux conflits entre leurs communautés ou encore à des groupes armés.

En prime, comme le reste du monde, l’Afrique a subi la pandémie. L’impact de la COVID-19 est lourd sur le continent. L’extrême pauvreté, rien qu’en Afrique de l’Ouest, augmente de 3 % dans la dernière année. Pour cela, les agences de l’ONU insistent sur un besoin de planification et sur des actions anticipées. Cela se fait, dans un premier temps, en collaboration avec les pays concernés.

Ils sont encouragés, par exemple, à investir plus largement dans la saison agricole à venir afin de prévenir des difficultés liées aux saisons creuses. L’aide doit également venir de l’extérieur, par toute sorte d’association. Il est nécessaire, en effet, d’investir davantage. L’objectif est d’empêcher l’insécurité alimentaire de s’implanter définitivement. De nombreuses options sont à réfléchir. Il faut, par exemple, la garantie d’accès immédiat à la nourriture ou encore la préservation de systèmes durables. Peu importe le parcours choisi, il est essentiel que la communauté internationale agisse – et vite.

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